dimanche 22 janvier 2017

Drôle de monde...

Je regarde les nouvelles et c'est un sentiment étrange qui monte en moi... Une sorte de vague-à-l'âme mêlé de découragement... L'accumulation de signaux contraires ces derniers temps devient lourd à encaisser... Voir Trump entrer en fonction aux Etats-Unis et constater que les peurs que cette élection suscitent semblent justifiées me plombent le moral. Vraiment.

Et puis je pense à Pierre Rahbi... Et je me dis que les mesures politiques, si urgentes soient-elles, ont beau tarder à venir (elles ne viendront certainement pas...), rien ne pourra jamais nous empêcher d'être des colibris... Personne ne pourra nous interdire de déposer quelques graines sur le bord de nos fenêtres pour nourrir les oiseaux du ciel, de cultiver des tomates dans nos jardins, sur nos balcons, sur le coin de nos éviers... Personne pour nous empêcher de faire attention à la façon de nous nous nourrissons, dont nous consommons, de marcher plutôt que de prendre notre voiture quand c'est possible... Et surtout personne qui puisse nous empêcher d'aimer nos enfants et de les aider à devenir les hommes et les femmes dont le monde aura besoin, demain.

Personne qui puisse nous empêcher d'appeler de nos vœux une révolution des consciences pour ou contre laquelle les politiques de tous bords ne pourront rien... Nous pouvons choisir d'aimer.

Et cela me réconforte.

dimanche 15 janvier 2017

Une table lumineuse à la maison...

Voilà plusieurs mois maintenant que je lorgne sur les découvertes sensorielles d'Elsa de Coquelipop... Alors, je l'avoue, une table lumineuse... cela me faisait rêver, beaucoup. Je gardais l'idée dans un coin de ma tête, me disant que je pourrais peut-être, un jour, pas trop tard si possible, réquisitionner les compétences en bricolage de mon cher et tendre... Mais des envies comme celles-ci, j'en ai à la pelle... Et des choses à faire dans la maison côté bricolage, ce n'est pas ce qu'il manquait... Bref, je pensais vraiment que la table lumineuse ne serait pas d'actualité avant un bon moment...

Et puis lundi dernier je me trouvais à Leroy Merlin pour acheter un pot de peinture et quelques petites choses dont j'avais besoin... Et je me suis soudain retrouvée devant une caisse en bois dont les dimensions me sont apparues parfaites pour une table lumineuse... Comprenez pas trop petite, mais surtout pas trop grande pour pouvoir être déplacée et rangée facilement au gré des envies et de nos aventures familiales... 60 cm de longeur, 40 cm de largeur, 15 cm de profondeur... Une bête caisse de rangement à glisser sous un lit en somme... J'aurais pu l'acheter aussi pour en faire un bac sensoriel (je garde l'idée...), mais quand je me suis trouvée devant, c'est la table lumineuse qui m'est venue à l'esprit... J'avais déjà une guirlande led toute simple à mettre au fond, restait à trouver le matériau pour la recouvrir... 10 mn plus tard, je me trouvais avec une plaque de pvc extra blanche, coupée juste à la bonne dimension au rayon du verre à la découpe et en route pour la maison...

Et en rentrant, je n'en croyais pas mes yeux... Elle était là... Sur mon lit... Prête à l'emploi!



Je l'ai proposée à Antonin le lendemain soir en rentrant de l'école... Et le succès qu'elle a rencontré m'étonne moi-même... Il l'a réclamée tous les jours depuis!




Et elle fascine aussi les grands frères, le papa, la maman, la petite soeur... Incroyable! De belles découvertes en perspective...

samedi 14 janvier 2017

L'année 2017.



Voilà déjà deux semaines que l'année 2017 a commencé... et déjà, cette sensation qu'elle m'échappe!

Alors je prends le temps d'exprimer aujourd'hui ce que je voudrais vivre cette année.

Une année pour se reconnecter et nous affermir: voilà ce que je voudrais que 2017 soit; pour moi; pour mes enfants; pour notre famille.

En 2017, je voudrais cesser d'être passive et passer à l'action... Ce sera l'année de mes 40 ans, je pense que ça joue sur mon état d'esprit: je veux (re)prendre la main.

Je voudrais:

    - trouver un rythme satisfaisant qui nous permette à tous de vivre sereinement ensemble et de vivre d'authentiques moments de joie; et que chacun, petit ou grand, y trouve son compte; trouver un mode d'organisation et mettre en place des routines qui nous permette de d'évacuer le maximum de stress.

    - faire de notre maison un lieu-ressource où chacun se sente bien et puisse recharger ses batteries; créer une ambiance qui soit source de vie et de paix.

    - trouver des outils qui permettent à Antonin de s'apaiser et de dépasser son anxiété; essayer la méditation avec lui; continuer le yoga.

    - accompagner chacun de mes 4 enfants comme ils en ont besoin: aider Timothée à retrouver de la motivation dans ses études pour qu'il puisse aller au bout de ses projets; soutenir et encourager Thomas à donner le meilleur de lui-même, à s'autoriser à rêver; accompagner Antonin, inventer, être force de proposition; et soutenir le cheminement d'Eléanore qui file si vite: comme elle grandit ces jours-ci!

    - nous donner les moyens, à mon mari et moi, de nous ressourcer et d'affermir notre couple.

    - continuer à chercher et à mettre en oeuvre des façons de vivre une vie plus éthique et écologique.

    - lire d'avantage; et me remettre à l'ouvrage: faire de mes mains, tricoter, coudre, jardiner...


Surtout, je voudrais des rires, de belles découvertes, de beaux moments en famille, des sorties-nature, de la lumière, de la beauté sous toutes ses formes, de la musique, des parties de jeux en famille et beaucoup d'amour!

Une nouvelle année commence... Elle sera belle, quoi qu'il arrive!

 


lundi 9 janvier 2017

Prendre une décision

L'inscription d'Antonin en CP... Quel casse-tête! C'est étrange... Il y a encore quelques mois,je n'aurais jamais envisagé la possibilité de ne simplement pas remettre Antonin à l'école en septembre prochain... Et puis j'ai découvert ce que vivaient certaines familles qui pratiquent l'instruction en famille et ce qui n'était même pas une question à se poser, en est devenue une, cruciale.

J'ai beaucoup lu sur la question... pesé le pour, le contre... essayé d'envisager le "problème" sous tous les angles et pendant quelques temps, la balance a sérieusement penché du côté de l'IEF et d'une déscolarisation.

Et puis Antonin a fait un bilan neuropédiatrique. C'est un bilan que nous avions déjà sollicité pour Thomas, qui a aujourd'hui 13 ans, lorsqu'il en avait 5, le même âge qu'Antonin aujourd'hui. Et le même cas de figure. C'est fou cette impression de déjà-vu! Le bilan ne nous a rien réellement appris que nous ne sachions déjà: Antonin est "hors normes", un profil dit "hétérogène" avec un fonctionnement qui se rapproche assez de celui de son frère aîné, Timothée, grand zèbre (moi, je l'aime bien cette appellation de zèbre pour les hauts potentiels...) de 15 ans, mais avec ses particularités propres... un peu comme si ce petit zèbre avait des rayures noires et blanches au lieu de les avoir blanches et noires, vous me suivez? ;-)

Bref, le professeur B. nous a clairement dit qu'Antonin et l'école, ça allait être compliqué, comme pour ses grands frères avant lui... Toutefois, quand la question de la déscolarisation a été posée, elle s'est montrée franchement réticente... Non pour des questions d'apprentissages... mais pour des questions de compétences sociales, de confrontation à l'altérité. Et là, je dois dire que j'ai clairement senti le découragement gagner la partie.

Fin novembre, je ne savais plus vraiment quoi penser, quoi faire... Alors je suis retournée à la source: j'ai observé mon enfant pour savoir ce qu'il avait à me dire. Au mois de décembre, je l'ai regardé évoluer: ce que j'ai constaté, c'est qu'il apprenait vite, une fois qu'il était arrivé à maturation sur un sujet (phonèmes, numération, notion de temps...), qu'il avait fait de réels progrès au niveau de la maîtrise de ses gestes et du travail de la main, qu'il avait une mémoire phénoménale. Mais j'ai constaté aussi que sa capacité à vivre avec d'autres (faire attention aux autres, ne pas couper la parole, écouter, attendre son tour...) restait encore en souffrance malgré tous nos efforts pour l'aider à faire attention et à sortir de sa bulle... Et que l'IEF avec sa part de relatif isolement (non, il ne s'agit pas du fameux cliché de la "non-socialisation" des enfants instruits en famille... Je réalise bien que les enfants IEF ne vivent pas en vase clos), n'allait peut-être pas l'encourager à dépasser cette difficulté...

Un autre aspect qui a pesé dans la balance: c'est qu'Antonin ne manifestait aucune  difficulté à aller à l'école, qu'il avait plaisir à nous faire part de ce qu'il y avait découvert et de ce qu'il y faisait, qu'il était même de temps en temps plutôt demandeur.

Nous avons donc fait le choix de maintenir Antonin à l'école l'année prochain et de voir comment son passage à l'école élémentaire allait se passer... Et nous allons essayer de l'accompagner le mieux possible dans cette scolarisation qui aura, nous le savons, son lot de difficultés, quitte à dire stop s'il devient manifeste que le maintenir à l'école l'enferme dans ses difficultés et l'empêche d'avancer à son rythme.

Restait la question du choix de l'école. Nous avons vite éliminé de nos choix l'école primaire publique de notre quartier... Et pourtant comme j'aurais préféré pouvoir faire le choix de la proximité (l'école est dans notre rue, sur le même trottoir, à quelques minutes à pied) et de mes convictions, de la gratuité aussi. Mais cette option-là s'est vite révélée intenable: les échos que nous en avons eu, notamment dans le cas d'enfants atypiques, nous ont consternés... Et puis le rythme de la semaine des 5 jours avec école le mercredi matin, la gestion des activités périscolaires, la fragilité d'Antonin, le fait qu'Antonin arriverait dans cette école avec l'étiquette "enfant à problème" héritée de l'école maternelle jumelée: nous voulions autre chose pour lui, un nouveau départ. Le maintenir à l'école, peut-être, mais pas dans n'importe quelles conditions.

J'ai hésité à tenter l'école Montessori de la métropole lilloise... qui a l'avantage d'être une école sous contrat, ce qui n'est pas négligeable: une école hors-contrat est pour nous inenvisageable financièrement. J'ai renoncé: elle se trouve dans la direction opposée de l'endroit où nous nous trouvons... Cela aurait représenté des temps de trajets infernaux et un stress trop lourd pour notre famille... Et puis les listes d'attentes sont telles dans cet établissement qu'il y avait peu de chances que nous parvenions à obtenir une place pour Antonin...

Restaient donc les écoles privées de notre secteur... Voilà Antonin en passe d'être inscrit... En espérant que nous aurons fait le bon choix, qu'Antonin s'y trouvera bien et qu'il y sera accueilli... Et je me sens prête à relever le challenge d'essayer de cheminer vers une forme de "co-schooling"... Une forme d'accompagnement qui reste à définir et à inventer...